Les faïences de Varages

Les origines

Village du Haut Var bâti sur une barrière de tuf sécrété par l'abondante source de la Foux, Varages est entouré de collines boisées modelées par les caprices d'une géologie qui fait affleurer argile ou sable. Destiné à être un pays de potiers,
il allait devenir celui de la faïence en 1695.Les premiers maîtres faïenciers de Varages furent Etienne Armand et Joseph II Clerissy.Deux remarquables plats fabriqués par Etienne Armand sont parvenus jusqu'à nous.

Au 18^e siècle les faïenceries se développent pleinement.
En 1789 on compte 8 fabriques et 5 moulins à vernis, dont l'activité s'ajoutait à celle des potiers.
A côté de la faïence commune, les Clerissy, Niel, Boutueil, Bayol, etc., sortent de leurs fours de belles pièces décorées - aujourd'hui conservées dans différents musées, Sèvres, Grasse, Marseille, etc. !
Les peintres s'appellent Etienne Armand, le premier maître varageois, Etienne Bertrand, François Agnel, François Laurens, Joseph Bayol, Nicolas Grodidier et bien d'autres.

Les temps difficiles

La mode de la porcelaine, la concurrence du Nord sonnent le glas de la faïence de luxe.
Varages s'adapte par une multiplication des produits utilitaires. Le plus souvent en blanc, mais Louis Niel signe de très belles pièces.

La renaissance et les temps présents

L'arrivée vers 1890 du petit train du Sud de la France donne un second départ aux faïenceries avec, entre autres, l'original Battaglia, puis, grâce à l'avènement de l'électricité, les faïenceries se mécanisent. Après trois siècles sans interruption, les faïences de Varages sont toujours présentes avec leur manufacture, leurs artisans et leur école de céramique.